Yvette Jaggi : « Il est difficile de défendre les intérêts des Romands au sein des CFF »

L'ancienne syndique de Lausanne Yvette Jaggi représente les intérêts des travailleuses et travailleurs au sein du Conseil d’administration des CFF.

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Quelles priorités vous êtes-vous fixées en entrant au sein du conseil d’administration ?
Je considère que je représente, par ordre de priorité : 1) les collègues, tout le personnel ; 2) les femmes employées et clientes ; 3) la Suisse romande. Il n’est pas aisé de défendre les intérêts du personnel à 2 contre 7 (au sein du Conseil d'administration des CFF, Yvette Jaggi représente le personnel avec le secrétaire syndical bernois Hans Bieri, ndlr) . Il faut chercher des alliances. Le plus difficile, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est incontestablement la défense de la Suisse francophone. Tout ce qui est publié par les CFF est traduit et même bien traduit. Mais ils font cet exercice uniquement lorsqu’il s’agit d’un papier largement distribué. Les documents de travail et les discussions sont le plus souvent en allemand. Ils ne s’imaginent pas que cela puisse causer un problème. Dans ce sens-là, entre la défense des collègues, des femmes et de la Romandie, c’est la Romandie qui est le plus difficile. Les Germanophones dominent les CFF, comme ils dominent les syndicats d’ailleurs.

Question extraite de l’interview publiée dans travail & transport, décembre 1999.